
En cheminant autour du Mont Mézenc et du Mont Gerbier-de-Jonc, le regard est souvent attiré par les fermes ancestrales couvertes en genêt, chaume ou lauze de phonolithe. Ces toitures traditionnelles contribuent au caractère exceptionnel du paysage de la montagne, se distinguant des autres typologies de fermes mises en évidence notamment par Michel Carlat dans ses différents ouvrages sur l’architecture ardéchoise.
Attestées dès le Moyen-âge, ces couvertures caractéristiques connurent un large déclin au début du XXe siècle, suite aux nombreux incendies qui survinrent dans la région et face à l’importation de tuiles à moindre coût. En raison de la disparition des usages anciens et de la fermeture de nombreuses carrières, ces constructions ont tendance à disparaître, malgré la protection de certains édifices.
Afin de ne pas totalement perdre cette identité, des acteurs se mobilisent depuis de nombreuses années pour maintenir ce patrimoine. C’est dans ce contexte qu’un inventaire fut réalisé en 2015 et permit la mise en valeur des fermes inventoriées ou connues, jugées les plus remarquables, dans le cadre d’une exposition pour le PNR des Monts d’Ardèche, mais qu’en est-il aujourd’hui dix ans après ? Petit tour d’horizon des caractéristiques de ces fermes, de son architecture et de ces différentes formes de couvertures.
Frédérique Fournet, archéologue du bâti
- 29 septembre 2025 à 18H30