L’esthétique de la ruine, le temps comme architecte

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L’esthétique de la ruine, le temps comme architecte
 Hubert Robert, Roman Ruins , photo dom.pub.

Dans la mythologie gréco-latine comme dans la tradition judéo-chrétienne, les villes ont été le théâtre par excellence des grands désastres collectifs qui ont scandé l’histoire des hommes.
Les villes sont le plus souvent des palimpsestes bâtis sur les ruines de mondes révolus. Selon les cas, les fragments, débris et décombres subsistants sont valorisés ou relégués, exaltés ou délaissés, réemployés ou oubliés. Mais ils ne cessent pas pour autant de marquer la culture matérielle et immatérielle, ni de susciter rêverie et fantasmes. L'objectif est de voir comment les artistes se sont emparés de ce thème à travers les siècles.

Cyril Devès, enseignant chercheur en histoire de l'art, école Emile Cohl à Lyon