Marie Cassatt, une Américaine à Paris et Frédéric Bazille, l’artiste prometteur.

1- Marie Cassatt, une Américaine à Paris

Avec Berthe Morisot, Marie Cassatt incarne l’impressionnisme au féminin. Grande amie d’Edgar Degas, elle partage avec lui le goût de l’intime, des arts du spectacle et de l’estampe. Elle fera de la maternité, son sujet de prédilection. Par sa palette vibrante, sa touche enlevée, le rôle de la lumière, le goût pour les estampes japonaises, elle nous entraîne dans un univers d’expérimentations plastiques. Elle fait le lien entre l'Amérique et l'Europe, entre l'impressionnisme et le postimpressionnisme, entre la glorification du rôle de la mère et le féminisme des suffragettes.

2-Frédéric Bazille, l’artiste prometteur

La création de Frédéric Bazille est brève et lumineuse. Le plus enthousiaste de la révolution artistique qui allait prendre le nom d’Impressionnisme, mais qui, mort lors des événements de 1870, ne pourra prendre part à la première exposition de 1874. Mû par des désirs parfois contradictoires – satisfaire les attentes d’une famille bourgeoise, prendre part à la révolution artistique en cours –, Bazille est le fruit original d’un milieu protestant languedocien et d’un tempérament passionné. Son œuvre est bien « de jeunesse » – ambitieuse, inventive, idéaliste, révoltée –, chaque nouvelle toile est un défi, un échec ou une victoire. Sa peinture porte avec elle la puissante lumière des paysages de son Midi natal, mais aussi l’ombre de ses doutes et l’inertie de sa mélancolie.

Cyril Devès, Docteur en Histoire de l'art, Coordinateur scientifique du CRHI (Centre de Recherche et d'Histoire Inter-médias), école d'art Emile Cohl, Lyon