Une journée à Lyon

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Une journée à Lyon
 Nicolas Poussin photo dom. public

Les ateliers de soieries à la Croix Rousse et au Musée des Beaux Arts, "Poussin et l'amour"

             Les ateliers des canuts à la Croix Rousse

L’atelier de tissage présente un grand intérêt historique car il est le dernier atelier familial de tissage de la Croix-Rousse.

Son architecture intérieure intacte est représentative de celle de la dizaine de milliers d’ateliers occupés par les canuts au 19ème siècle. Les 65 m² de ce lieu de production et de vie comprennent à la fois un espace dédié à la vie de famille et aussi à l'atelier, avec ses métiers à tisser et une canetière électrique.

L'atelier de passementerie : c’est l’un des derniers véritables ateliers-maison de canuts de la Croix-Rousse. 
La passementerie tient son nom de l'ancien terme de "passements", qui désignait des pièces étroites utilisées pour l'ornementation des vêtements ou du mobilier (broderies, cordonnets), allant jusqu'à 30 centimètres de large.

En ce qui concerne cet atelier, les débouchés étaient très vastes, deux tiers de la production étaient destinés à l’exportation, dans trois domaines principaux : les galons militaires, les ornements religieux et l’ameublement.

La richesse des tissus est fonction des fils utilisés, souvent des filés d'or et d'argent préparés par l'atelier de guimperie, qui était voisin.

Durant la visite, vous entendrez le «Bistanclaque-pan» ; c’est une onomatopée du parler lyonnais il sert à désigner le métier à tisser des canuts, selon le bruit qu'il produit en fonctionnant. Vous comprendrez les ficelles du tissage et le génie de l’invention de Jacquard.

                Musée des Beaux Arts

Le génie de Nicolas Poussin n’a pas encore livré tous ses secrets. L’artiste est toujours considéré comme le maître de l’école classique française, l’archétype du peintre-philosophe. Il s’est également adonné au pur plaisir de peindre, en déployant une iconographie des plus licencieuses et certains de ses tableaux ont été jugés si érotiques qu’ils ont été mutilés, découpés, voire détruits, dès le XVIIe siècle ?

C’est grâce au thème de l’Amour, que l'exposition fera découvrir un Poussin inconnu, séducteur et séduisant. Bien loin de l’image austère du peintre-philosophe, qui s’est imposée pour le grand public, il faut aujourd’hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l’amour.

Atelier Philo

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Sagesses d'hier et d'aujourd'hui, la sagesse et le temps.

Etymologiquement, la philosophie est « amour de la sagesse ». Mais de quelle sagesse s'agit-il ? Pour Platon déjà, la sagesse était supposée éternelle ; on ne pouvait être sage qu'en s'inscrivant dans la continuité des pères, tout le reste étant décadence. Mais il serait aussi difficile aujourd'hui de justifier l'esclavage comme cela se faisait dans l'antiquité que de croire que nous sommes plus sages que nos ancêtres parce que nous sommes… les derniers venus. Alors qu'en est-il de la sagesse et du temps ? Y a-t-il ou non une sagesse éternelle ? Y a-t-il un progrès ? Une norme éternelle, une décadence ou une nouvelle cadence ? C'est ce que nous nous proposons cette année d'explorer en nous appuyant sur des textes et des grands auteurs du passé avec un éclairage contemporain.

Emmanuel  Philippon, faculté de philosophie de Reims Champagne-Ardenne et DEA Nanterre Paris X.